Une projection dans l’oeuvre de la conscience spectatrice
Des matières livides, florales, lymphatiques ou de lumière liquide, en contact l’une pour l’autre, se sont retrouvées afin de mettre en valeur les fluides de la mémoire. La nature à prime abord abstraite de leurs images cache en elle tout ce que pourtant, cette même nature a déjà su exprimer dans le tracé évolutif de ses organismes. La totalité des empreintes humaines de la conscience à le pouvoir d’être projetée sur la matière perçue, comme un double jeu permettant au regard de créer. Ainsi, de par les similitudes que ces images partagent avec les structures minérales, végétales, animales et humaines, il devient possible au spectateur d’y projeter certains caractères inconscients de la profondeur de l’âme, de parcourir à nouveau sa propre ontogénèse. Ce sont donc les rêves de la malachite, de l’eucalyptus, du scorpion ou bien du kamikaze érogène qu’il deviendra possible d’observer.
Le spectateur partage une intimité avec l’œuvre qu’il consume, et cette intimité se doit d’évoquer la nature du contact à la source dans laquelle le créateur a puisé.